Lors des Jeux Olympiques, l’un des enjeux pour chacune des nations est de sélectionner un maximum de sportifs. En voile, une délégation maximale se compose de 15 sportifs. Cette année seulement deux pays le Royaume-Uni et l’Espagne ont réussi cette performance. (NDLR : En dehors des Japonais qui sont qualifiés d’office dans toutes les disciplines.) Avec 14 sélectionnés la France se positionne donc en 3ème place devant 3 pays qui comptent 13 sélectionnés. Mais la France n’est pas représentée uniquement par ses sportifs. Elle l’est également par ses arbitres. A Enoshima, ils sont quatre et nous les avons rencontrés.
Nous pourrions pratiquement employer le féminin pour parler de cette délégation, puisque sur les quatre représentants tricolores, trois sont des femmes. Il s’agit de Corinne Aubert, Anne Malledant et Nathalie Peberel. Toutes les trois sont comités de course. Alors que Nathalie va vivre ses troisièmes Jeux Olympiques, c’est une découverte pour Corinne et Anne. Bien entendu, aucune des trois n’est novice et elles ont toutes officié sur des grandes compétitions internationales (étapes de World Cup, Championnats du Monde de Classes, Test Event…) avec succès avant d’être sélectionnées pour les Jeux Olympiques. Elles sont aussi des arbitres nationales que vous avez également croisées sur les plans d’eau Français. Peut-être vous ont-elles déjà même « black flagé » à l’occasion d’une régate autour de Porquerolles, Marseille ou encore en Bretagne.
Le quatrième, est Yoann Peronneau qui officie en tant que Jury. Lui aussi, vous l’avez déjà probablement rencontré sur une régate en France et lui aussi a déjà une belle expérience internationale. Son rôle reste identique quelle que soit la compétition, à la différence que la décision de son panel peut faire basculer le titre olympique d’un pays à un autre. La pression est donc un peu plus forte…
Pour tous les quatre, il s’agit avant tout d’un travail d’équipe avec des femmes et hommes qui collaborent pour aboutir à la meilleure prestation. Au total le dispositif d’arbitrage au sens large se compose d’un peu plus de 300 personnes. Malgré la pression médiatique, la présence des hélicoptères en stationnaires, les directs TV, le nombre de journalistes présents et les règles propres au fonctionnement de la marina … toute l’équipe d’arbitrage, composée uniquement de bénévoles, s’emploie pour proposer aux compétiteurs un cadre et une compétition la plus équitable possible. Car la satisfaction des arbitres n’est complète que si les compétiteurs le sont également.
Petit hasard des chiffres… quels sont les pays les plus représentés parmi les 65 arbitres internationaux présents ? L’Espagne et le Royaume-Uni. La France est quant à elle 3ème. Décidément !